martes, 28 de mayo de 2013

"Le métèque" Georges Moustaki reprends "sa Liberté"



Georges Moustaki (Le métèque, Ma liberté, Il y avait un jardin…). Ce sont des chansons qui ont accompagné des générations d’amants de la langue française. Moustaki a été un peu oublié ces derniers temps, mais ses paroles sont toujours valables pour les gens qui souhaitent un monde meilleur.


Pour lui rendre hommage, je voudrais vous conseiller un site d'un professeur de français entièrement consacré à Georges Moustaki: Georges Moustaki en vidéos: http://gmoustaki.blogspot.com.es/

Georges Moustaki était un esthète qui prenait le temps de vivre, comme le disait sa chanson "la philosophie", nous avons toute la vie pour nous amuser, nous avons toute la mort pour nous reposer.

Il a été un des plus grands poètes de la chanson. Un métèque qui sera toujours présent dans nos coeurs.

Comment Georges Moustaki a-t-il créé  "Le métèque ". Au micro de France Inter:


TRANSCRIPTION:

-C'est une histoire personnelle, le métèque c'est moi, et c'est un mot que j'ai entendu à mon sujet. J'ai trouvé qu'il était un peu à la fois péjoratif et insolite. Alors, plutôt que de m'offenser, j'en ai fait une chanson et ensuite j'ai fait les paroles, la musique et comme je venais de rencontrer Reggiani, qui était pour moi l'interprète idéal, je lui ai dit: est-ce que tu voudrais chanter ça et il m'a dit non. C'est une chanson qui te ressemble trop pour que quelqu'un d'autre la chante. Effectivement je l'avais présentée à Pierre Colombo quelques années avant, un ou deux ans avant. Il l'avait interprétée mais ça n'avait eu aucun succès et quand je l'ai enregistrée il y a eu justement une sorte de symbiose entre moi, mon apparence, mon image, enfin...ma personnalité, ma sensibilité et ce que raconte la chanson. Ce qui fait que la chanson a véritablement pris son épaisseur. Elle a eu un succès immédiat et je suis passé à la télévision un dimanche à midi, et le lendemain c'était...euh...toute la France avait réclamé "Le Métèque". C'était absolument imprévisible.
-Et cette chanson, Monsieur Moustaki, a été adaptée dans de nombreuses, nombreuses langues. Vous vous attendiez vraiment à un tel retentissement?
-Je ne pensais pas que ce serait une chanson qui ferait une carrière du tout. C'est une bonne chanson, enfin, j'en étais assez content, mais ce qu'elle racontait ne paraissait pas à être appelée à devenir universelle. Alors je ne compte pas les pays...euh...enfin latin, italien, portugais, espagnol, le turc, créole, anglais. Très très souvent je reçois des versions dans des langues des plus inattendues, japonais..Des gens pour qui c'était le slow de l'été qui leur rappelait des souvenirs d'amour, et des gens pour qui c'est une chanson dilettante. Il ya des gens pour qui c'est une chanson qui a un parfum exotique parce que j'ai emprunté un le grec pour accompagner la musique. Donc ne me demandez pas d'analyser...J'en suis absolument incapable.


SA VIE:

Le chanteur, compositeur, musicien et poète  Georges Moustaki  (Joseph Mustacchi de son vrai nom) auteur de chansons comme Le Métèque, Ma liberté, Il y avait un jardin, Ma solitude, Le facteur ou Milord est décédé à Nice le 23 Mai à l’âge de 79 ans.


Avec sa gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec, il est né le 3 mai 1934 à Alexandrie, de parents grecs.  Il s’est installé à Paris en 1951 où il a fait connaissance de Georges Brassens, de qui il a adopté le prénom Georges. Il a écrit plus de 300 chansons pour les grands interprètes français comme Edith Piaf, Barbara, Juliette Gréco, Yves Montand, Tino Rossi …

Ces chansons immortelles ont laissé une marque indélébile dans le cœur et la vie des jeunes, spécialement des années 60 et 70, qui ont essayé de suivre ses consignes.  L’amour, la solidarité, l’espoir, la justice, la tendresse, la liberté… sont des valeurs pour lesquelles il s'est battu et qui sont toujours en vigueur. Merci pour tes chansons et pour tes poèmes, on ne t’oubliera jamais.


Je déclare l'état de bonheur permanent
Et le droit de chacun à tous les privilèges.
Je dis que la souffrance est chose sacrilège
Quand il y a pour tous des roses et du pain blanc.
Je conteste la légitimité des guerres,
La justice qui tue et la mort qui punit,
Les consciences qui dorment au fond de leur lit,
La civilisation au bras des mercenaires.
Je regarde mourir ce siècle vieillissant.
Un monde différent renaîtra de ses cendres
Mais il ne suffit plus simplement de l'attendre :
Je l'ai trop attendu. Je le veux à présent.

(...)

Et si tu veux venir, passe la passerelle.

Il y a de la place pour tous et pour chacun

Mais il nous reste à faire encore du chemin

Pour aller voir briller une étoile nouvelle.



Une chanson: Le métèque

 

Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Avec mes yeux tout délavés
Qui me donnent l´air de rêver
Moi qui ne rêve plus souvent
Avec mes mains de maraudeur
De musicien et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu
Qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim
Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
De voleur et de vagabond
Avec ma peau qui s´est frottée
Au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon
Avec mon cœur qui a su faire
Souffrir autant qu´il a souffert
Sans pour cela faire d´histoires
Avec mon âme qui n´a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire
Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Je viendrai, ma douce captive
Mon âme sœur, ma source vive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince de sang
Rêveur ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d´amour
Que nous vivrons à en mourir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d´amour
Que nous vivrons à en mourir

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